Méniscectomie du genou sous arthroscopie

Lorsqu’un ménisque est fissuré et douloureux, il est possible d’en effectuer l’ablation sous arthroscopie.

Le principe de cette intervention est de respecter au maximum le ménisque en enlevant uniquement la partie lésée du ménisque, tout ce qui est intact est conservé, de façon à ménager au maximum son rôle du ménisque : amortisseur et stabilisateur passif du genou.

meniscectomie

1Les différentes lesion Meniscales

Qu’on l’appelle  rupture, fissure, clivage, déchirure, languette, etc, la lésion entraîne une gêne très variable, allant de l’absence de troubles, à des douleurs, gonflements et parfois des blocages du genou du à une anse de seau: la déchirure se fait dans l’axe du ménisque. Le fragment méniscal ne reste plus attaché au reste du ménisque que par ses deux extrémités. S’il se déplace, et en particulier se luxe vers le centre du genou il est à l’origine d’un blocage du genou.

2A quoi sert la chirurgie ?

L’intervention consiste à enlever toute la partie lésée du ménisque, en conservant ce qui reste de ménisque intact.
Vue du dessus des ménisques, interne et externe, sur le tibia

Menisque interne normal

Menisque interne lésé (languette)

Tracé de la découpe

Opération terminée

3 Technique chirurgicale sous arthroscopie

L’arthroscope, petit tube optique, muni d’une caméra, introduit par un petit orifice, permet de visualiser le ménisque atteint. Par le deuxième orifice, des petits instruments sont introduits : crochet palpateur, pinces « emporte pièces » qui grignotent progressivement le ménisque, ciseaux etc. La partie abîmée du ménisque est enlevée, en la détachant soit d’un seul tenant, soit en la morcellant progressivement.

A : Fissure de la corne postérieure du ménisque

A: Fissure de la corne postérieure du ménisque

B : Exposition à l’aide d’un palpateur

Exposition à l’aide d’un palpateur

C : Resection de la lesion méniscale.

resection de la lesion méniscale.

D : Résultat final

Résultat final

Les suites opératoires

L’intervention se fait sur une journée : Ambulatoire.

Il faut penser à se faire amener à la clinique et surtout à se faire accompagner à la sortie car la conduite automobile le jour même n’est pas possible.

Il n’y a en général pas d’immobilisation et la marche est immédiate sans forcement de béquille.

Cette chirurgie est très peu douloureuse  ce qui n’empêche pas de prendre systématiquement un traitement antalgique et anti inflammatoire qui vous sera prescrit avant la sortie. Vous devrez aussi faire faire des injection d’héparine (HBPM) par une infirmière quotidiennement pendant 7 jours.

Le conduite automobile peut être repris très tôt le lendemain ou surlendemain, toutefois le repos est conseillé pendant au mois 7j pour éviter l’apparition d’un épanchement articulaire qui peut être douloureux et gênant.

La durée l’arrêt de travail varie de 1 semaine à 1 mois1/2 en fonction du métier exercé.

Le premier mois aucun sport nest autorisé. Le deuxième mois le vélo et la natation peuvent être repris. A la fin du deuxième mois reprise du footing et dès que la course est possible de façon aisée et sans douleurs alors tous les autres sports seront repris

Les complications

Les complications de cette opération sont rares:

  • Des complications générales : phlébites, embolies pulmonaire, décompensation dune maladie déjà présente (voir facteurs de risques). Elles sont devenues exceptionnelles depuis que cette chirurgie se fait en ambulatoire avec une reprise immédiate de la marche et très rapide des autres activités.
  • Linfection : arthrite septique du genou. Elle doit être diagnostiquée très tôt et nécessitera une nouvelle arthroscopie et un traitement antibiotique adapté. Elle est cependant exceptionnelle
  • Hématome post opératoire ou épanchement sanguin intra articulaire (hémarthrose) se rencontre surtout chez les patients qui sont sous anti coagulants ou anti agrégants plaquettaires. une nouvelle intervention pourra être nécessaire pour évacuer cet épanchement.
  • Le simple épanchement intra articulaire de liquide synovial peut survenir et nécessiter une ponction et/ou une infiltration cortisonée.
  • Les douleurs sont exceptionnelles au-delà du 1er mois et alors le plus souvent liées à une pathologie associée à la lésion méniscale (arthrose). Parfois aussi une amyotrophie quadricipitale pourra être responsable de douleurs transitoires du cartilage rotulien.
  • Lalgo neurodystrophie est une forme particulière de ces douleurs tardives et prolongées avec un cercle vicieux entre douleur et raideur. Elle récupère en règle sans séquelles , mais cela peut prendre beaucoup de temps.

  • Certaines sont directement liées à l’ablation du ménisque :
  1. survenue d’une arthrose. L’ablation du ménisque, même partielle, augmente ce risque. Cette arthrose n’est pas inéluctable, et lorsqu’elle se manifeste, c’est le plus souvent bien des années plus tard. En revanche, la survenue d’une arthrose précoce, dans les suites d’une méniscectomie, est exceptionnelle et se rencontre surtout après l’ablation du ménisque externe.
  2. survenue d’une nécrose localisée d’un condyle fémoral, exceptionnelle.
  3. Persistance ou réapparition de douleurs. Elles peuvent être dues à une lésion du ménisque restant, que la résection ait été trop économe, ou qu’une nouvelle lésion se soit produite.

Quoiqu’il en soit les résultats sont rapidement excellents. Les douleurs disparaissent, la marche saméliore très régulièrement et redevient normale en quelques jours.

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